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Naked Killer

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 2.71/5

vos avis

27 critiques: 2.66/5



Sonatine 4 Un grand cru signé Wong Jing !
Junta 3.75 Un vrai travail d’équipe
Alain 3.75
Anel 3.5
drélium 1.25 Affreusement mou hormis quelques fulgurances, et le pire rôle de Simon Yam.
Ordell Robbie 0 Même pas un sommet nanaresque...
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Un grand cru signé Wong Jing !

Sans limite !Wong Jing, à Hong Kong, c'est le maître du mauvais goût. Celui qui sait exploiter n'importe quel genre pour se faire du fric. Celui qui dans ses films n'a pas peur de trucider des gosses (de préférence dans d'atroces souffrances), celui qui n'a pas peur de parodier n'importe quel film dit "artistique" et qui se moque simplement de l'art. Pour lui, le cinéma c'est un business, et un business qui peut rapporter gros. Dans le n'importe quoi efficace et hilarant Naked Killer est une référence à ne rater sous aucun prétexte, voyons pourquoi.

Naked Killer c'est l'apologie mais aussi la dérision de l'image de la femme dans toute sa splendeur. Inutile de dire que ce film fera hurler de colère (ou de rire) la gent féminine mais il faut garder en tête que Naked Killer n'a rien de sérieux, c'est même un profond délire que seul Wong Jing (vénéré par beaucoup) pouvait nous offrir en cette année de 1992.

Voyez plutôt, imaginez une femme (Chingmy Yau) habillée comme une pute (n'ayons pas peur des mots), armée jusqu'aux dents et décidée à massacrer tous les pourris (tous des hommes bien sûr) qui infestent la ville de Hong-Kong et vous avez un descriptif plutôt fidèle de ce qui vous attend dans ce film. L'humour (j'ignore si c'est le terme qui convient) qui ponctue le film est digne des comédies de Max Pécas (en moins lourd quand même) et pousse le spectateur à rire, un rire pas toujours sincère mais toujours très jouissif !

Chingmy Yau on t'aime !Naked Killer c'est aussi l'interprétation (quasi subliminale) de Simon Yam en grand romantique (déchu car traumatisé) toujours sapé d'un costard blanc délicieusement ringard et qui n'hésite pas à manger une saucisse enduite de ketchup alors qu'à côté un inspecteur recherche le pénis sectionné d'une récente victime. Naked Killer c'est aussi la sulfureuse Princess (Carrie Ng) prête à tout pour réduire Kitty à l'état d'esclave sexuelle, et cela par la force si besoin est. Naked Killer c'est aussi des cadavres par centaines, des fusillades dans la pure tradition du cinéma HK, mais aussi une musique divine qui accompagne tout ce joyeux et incroyable bordel.

Bref, vous l'aurez compris, Naked Killer est un film culte, qui ose tout, n'a peur de rien et remuera vos tripes pour vous faire comprendre que le cinéma HK c'est aussi du délire spectaculaire, ce que Wong Jing a parfaitement compris. Chapeau !



04 mai 2001
par Sonatine




Un vrai travail d’équipe

Naked Killer est un pur produit de la collaboration Clarence FOK Yiu-Leung / WONG Jing ; je dis pur car leur style respectif est tellement limpide et cristallin que chaque plan, chaque ligne du scénario nous rappelle si besoin est que ce sont eux qui ont créé cette œuvre.

Naked Killer c’est du Clarence Ford poussé à l’extrême, la réalisation est ultra stylisée, que ce soit les cadrages ou l’éclairage (de l’excellent Peter PAU Tak Hai), tout est réfléchi pour être un maximum putassier et clinquant. Ford enchaîne les filtres bleus et éléments rouges du décor (vêtement, chapeau, robe, gant, voiture, …), angles de camera osés, … comme Wong Jing enchaîne les idées misogynes et crétines. L’histoire prend un malin plaisir à mélanger action, scènes lesbos et trauma divers, le tout sur fond de saxo et musique lancinante signés Lowell LO Koon-Ting qui se croit en plein porno.

Les acteurs sont une fois de plus en totale roue libre, Simon YAM Tat-Wah nous ressort une prestation dont il a le secret, complètement halluciné à la manière de son jeu dans Run and Kill ou encore A Day Without Policemen. Chingmy YAU Suk Ching nous fait sa pétasse de service habituelle mais se fait presque éclipser par une Carrie NG Ka-Lai au sommet de sa sensualité.

Dans sa recherche incessante d’esthétisme Clarence Ford oublie de filmer ses combats de manière lisible. Cependant, en les accélérant à outrance et en n’hésitant pas à les câbler, ces séquences possèdent une bonne pêche et ne sont pas si désagréables à voir.

Pour les puristes : à noter un passage en boîte de nuit réalisé de manière ultra-léchée et qui montre qu’en 92 à HK (même si la scène est censée se dérouler au Japon) toutes les boîtes n’étaient pas minables comme on en a l’habitude de voir dans les Girls with Guns et autres polars produits à cette époque.

Bien que sa réputation de film culte soit légèrement usurpée, Naked Killer tient ses promesses et ce ne sont pas ses quelques longueurs qui me feront dire le contraire. D’ailleurs Clarence Ford devait également être content du résultat puisque 6 ans plus tard il réalisa un remake déguisé gay de son film avec Cheap Killers.



26 mars 2006
par Junta


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